Résilience
- ldel96
- 23 mai
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Dernière mise à jour : 26 mai
Blessures, cicatrices et souffrances, douleurs de l’esprit commun,
Nées des griffures cruelles d’un destin inhumain.
Sans retour, sans pitié, sans la moindre indulgence,
Il frappe nos cœurs sans aucune clémence.
Cruel et rusé, il use de nos sentiments,
Pénétrant nos failles, insidieusement.
Il s’infiltre en silence, là où l’âme vacille,
Et de ses griffes feintes, il nous frôle, nous file.
Sous mille formes, sans prévenir, il surgit,
Brise nos bonheurs, déchire l’abri.
Rompant les liens, fauchant les instants doux,
Il nous laisse à nu, écorchés jusqu’au bout.
Il tue, il mutile, nos chairs, nos pensées,
Et dans notre douleur, il vient se repaître, insensé.
Il goûte nos larmes avec un plaisir immonde,
S’abreuvant à l’ombre de notre monde.
Mais chaque matin, malgré l’ombre du trépas,
Nous relevons la tête, même si parfois l’espoir s’étrangla.
Nous tendons la main, nous soutenons ceux qu’on aime,
Même lorsque le ciel se délite, blême.
Et chaque nuit, dans un silence amer,
Nous pleurons en silence, nous ployons sous le fer.
Sans rêve, sans bruit, nous tombons dans l’abysse,
Là où le vide nous enlace et nous hisse.
Mais à l’aube, toujours, il revient affamé,
Le destin cruel, de nouveau prêt à frapper.
Il hurle sa faim, il dévore nos jours.
Ses morsures profondes ne laissent point de détour.
Secondes, mois, années, tout lui est égal.
Il frappe sans relâche, d’un acharnement bestial.
Puis un jour, tout s’arrête, le temps se fige,
Et nous tremblons, hagards, au bord d’un vertige.
Il a volé une part de notre esprit, à jamais,
Laissant en nous un gouffre, un reflet muet.
Mais parfois, dans la nuit, une étincelle survit,
Un souffle, un espoir, une lumière infinie.
Elle danse, fragile, dans l’obscur néant,
Et devient flamme, contre vents et tourments.
Cette flammèche a rallumé mon feu intérieur,
Transformant mes cendres en source de chaleur.
Je n’oublie pas, mais je vis, apaisé,
Mon esprit vagabondant enfin libéré.

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